Cela fait désormais 1 an et 10 mois que j’ai eu mon accident de mars 2024.
Presque deux ans. Rien que d’écrire ces mots me fait quelque chose. Le temps passe vite, cruellement vite, surtout lorsqu’on a l’impression de le regarder filer depuis l’extérieur de sa propre vie. Et pourtant, malgré les creux, les douleurs et les doutes, je sens enfin que quelque chose revient. Lentement. Doucement. Mais sûrement.
Cet article, c’est mon point d’étape. Un bout de vérité, un peu brute, mais nécessaire.

🔸 Côté physique : un corps qui se bat encore, mais qui avance
◆ Ma cheville : l’opération en ligne de mire
La cheville reste ma plus grande difficulté. Les douleurs sont là , tous les jours, parfois discrètes, parfois franchement intrusives.
Le chirurgien a confirmé : opération en mars.
Il va prélever des morceaux de mes ischios jambiers pour reconstruire les ligaments rompus.
Une intervention sérieuse, jamais anodine, et bien sûr j’appréhende. Mais je suis aussi profondément soulagé : enfin une solution. Enfin un plan concret pour réparer ce qui ne tient plus.
â—† Le dos : entre frustrations et petits espoirs
J’ai vu un rhumatologue. Pas de remède miracle, pas de fausse promesse.
- Kiné indispensable
- Infiltration prescrite
- Opération exclue pour le moment
Le déplacement d’une vertèbre de 4 mm n’est pas suffisant pour justifier une chirurgie. On intervient seulement lorsqu’il existe un risque de cisaillement de la moelle épinière. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.
D’un côté : tant mieux.
De l’autre : les douleurs sont quotidiennes.
J’avoue placer beaucoup d’espoir dans cette infiltration.
◆ Les autres douleurs : genou et épaule
Elles sont présentes, elles fatiguent, mais elles évoluent lentement.
Côté kiné, j’ai dû ralentir ces derniers mois à cause de nombreuses contraintes pro et perso.
Mais bonne nouvelle : je peux reprendre.
🔸 Côté psychologique : un ciel moins lourd
Ma dépression… disons-le clairement : je sens une amélioration.
Rien d’explosif, rien de spectaculaire, mais un allègement.
Je reste prudent, car j’ai connu beaucoup de hauts et de bas. Mais plusieurs signes me rassurent :
- plus d’énergie
- meilleure qualité de sommeil
- moins de lourdeur mentale
Et surtout, une sensation rare : celle que mon corps répond.
L’esprit peut traîner les pieds, se mettre des bâtons dans les roues.
Mais le corps, lui… quand on lui donne ce dont il a besoin, il se met en mouvement. Toujours.
Et je lui dis merci.
Je nous dis merci.
🔸 Côté alimentation : retour au brut, retour au vrai
J’ai repris mes bonnes habitudes alimentaires :
aliments bruts, proportions équilibrées, constance.
Soyons honnêtes : la qualité est parfois moyenne, parce que bien manger coûte cher.
Mais les piliers sont revenus, et ça change tout.
🔸 Côté sport : un retour qui me bouleverse
C’est sans doute la plus grande victoire de ces dernières semaines.
Et je l’écris avec une vraie émotion : j’ai repris le sport.
Le sport, ce n’est pas seulement un plaisir pour moi.
C’est mon équilibre, mon oxygène, et aussi… mon métier.
Ne plus pouvoir en faire, c’était comme perdre une partie de mon identité.
J’ai repris intelligemment, sans ego :
âś” Renforcement musculaire
Hyper léger, sans douleur, avec une logique de reconstruction.
âś” Marche
Jusqu’à ce que le genou ou la cheville me disent stop.
Ce n’est pas la distance qui compte, mais le signal du corps.
✔ Étirements légers
Sans forcer, sans chercher la performance.
Juste pour redonner de l’espace aux tissus.
C’est simple, humble, mais tellement réparateur.
À partir de janvier, si tout se passe bien, je détaillerai :
📌 mon plan repas
📌 mes entraînements
📌 mes progrès semaine après semaine
🔸 Et maintenant ?
Il y a encore des douleurs.
Encore des doutes.
Encore ce sentiment d’avoir perdu presque deux ans de vie, professionnellement et personnellement.
Mais il y a surtout une réalité nouvelle :
quelque chose revient.
Je retrouve des fragments de moi-mĂŞme.
Je recommence Ă me projeter.
Et je reprends, petit Ă petit, le fil de ma vie.
Pour la première fois depuis longtemps, je peux écrire ces mots sans trembler :
Je crois que je vais remonter la pente.
Et ça… ça n’a pas de prix.